RISEE
Soudain le vent se lève
et froisse la surface D'une eau qui reposait, lisse comme un
miroir. Les reflets sont brouillés et l'image
s'efface, Tel d'un cliché fripé exhumé
d'un tiroir.
Les traits semblent vieillis par
d'horribles grimaces, Nous ne distinguons plus dans ces corps
déformés Qu'une caricature alors qu'à
cette place Leur jeunesse semblait un état conformé.
L'inexorable temps qui souffle
sur nos vies Ride, sans que souvent nous ne sachions le
voir, L'âme autant que le corps et laisse
inassouvies Les promesses fuyant hors de notre pouvoir.
Le 9 mars 1989
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