EST-IL SI LOIN ?
(pour Annie)
Est-il si loin le temps où
je venais t'attendre Où tu courais vers moi, visage
rayonnant, Voulant toujours, par jeu, chercher à me
surprendre, Quand je te savais là par mon coeur
bondissant ?
Ta joue était si douce et
fraîche sur la mienne Et la complicité brillait
dans nos regards, Seuls au milieu de tous, ma main tenant la
tienne, Comme entre ciel et mer, nous marchions au hasard.
Souvent, comme entraînés
par la pente des rues, Serrés l'un près de
l'autre et contre un parapet, Nous dominions le port depuis
une avenue Et regardions grandir les ombres sur les quais .
Car presque chaque jour voyait
nos retrouvailles, Le soir nous séparant, nous rêvions
à demain ; C'était le temps secret d'avant les
fiançailles, Nos âmes se cherchaient quand se
cherchaient nos mains.
Il n'est pas loin ce temps, car
en venant t'attendre, Mon coeur sait toujours battre à
l'écho de tes pas Et tu sais toujours rire en croyant
me surprendre, Te blottir contre moi en me prenant le bras.
Le 14 novembre 2001
|