Douces et vieilles tombes Du Pays bien-aimé Dalles de marbre moussues aux noms surannés Photos d'un autre temps à jamais oubliées, Statues immobiles, jamais regardées, Chapelles désuètes aux grilles rouillées Allées désertées, abandonnées Aux vents et aux rumeurs des pins sur la mer Et sous la basilique à la Vierge tutélaire Les cimetières chrétiens, arabes, juifs et berbères Dorment dans la terre profondément rivés Et nous, au-delà de la Méditerranée Hommes désormais déracinés Nous connaîtrons ailleurs une mort nouvelle.
Yves Bardy |